Laurent Copette
Questions – réponses sur l’hypnose

Il n’existe pas de protocole ou de solution « standard » en hypnose. En fonction de votre demande, il est possible de vous amener dans le futur – lorsque l’objectif est atteint – et de vous faire prendre conscience des étapes par lesquelles vous êtes passé (planification). Dans certains cas, ancrer une valeur importante (pour vous) à votre objectif s’avère être une stratégie puissante. Parfois, une séance d’hypnose peut aussi viser à vous insuffler le dynamisme nécessaire pour enclencher un processus de décision.

Souvent, un « blocage » peut naître soit à cause d’un conflit de valeurs, soit parce que les effets positifs du changement sont inférieurs aux bénéfices secondaires de la situation actuelle. L’objectif de la séance visera donc à mettre à plat tous les éléments et de faire ressentir un état de détente et avec du recul, ce qui vous convient le mieux à ce moment.

L’accompagnement dans un processus d’arrêt du tabac diffère d’une personne à l’autre. Ceci est d’autant plus vrai que certains ont déjà consulté un médecin généraliste, un tabacologue ou un psychologue et parfois ces consultations ont été associées à des prises de médicaments.

En fonction du parcours de la personne, nous pourrons travailler sur les comportements, les capacités, les valeurs et les croyances. Dans un accompagnement pour un arrêt du tabac, la prescription de tâches s’avère souvent très efficace. Le questionnement est également très utile dans l’accompagnement : que faites-vous maintenant que vous ne fumez plus ?

La transe hypnotique visera principalement à détendre une personne anxieuse (angoissée, stressée…). Tout l’enjeu résidera dans la conviction à faire naître dans l’esprit de la personne que l’état anxieux n’est pas une obligation… "Cela peut aussi se passer autrement". Le recadrage est régulièrement utilisé pour permettre une prise de distance par rapport à l’émotion négative.

Nous pouvons partir du principe que changer un comportement consiste à remplacer une attitude que nous ne souhaitons plus par quelque chose d’autre. Nous viserons donc à identifier et à créer une nouvelle réaction dans des situations particulières en identifiant les bénéfices engendrés par ce changement. Parfois un ancrage ressource sera nécessaire pour amplifier la réaction.

Les peurs ne sont que des ancrages négatifs et par conséquent l’évocation ou la représentation de l’objet (l’animal, la situation…) suffit à faire naître en nous une émotion négative. Ôter l’ancrage négatif et le remplacer par un ancrage « ressource », se voir dans la situation sans conséquences négatives sont des options très efficaces.

Une séance ne s’arrête pas avec la sortie de transe. D’ailleurs le travail continue pendant plusieurs heures voire plusieurs jours après le rendez-vous. Certaines personnes enclenchent même un processus de changement 2 ou 3 semaines après la séance.

Parfois, la séance en présentiel se poursuit par une prescription de tâches, voire une prescription de symptômes, qui permet d’impliquer concrètement la personne dans son processus de changement.

L’objectif fondamental d’un accompagnement vise à apporter (rendre) un maximum d’autonomie et de liberté à la personne. Ne plus se laisser submerger par des émotions négatives, décider pour soi, mieux gérer son alimentation (sa consommation de…), agir autrement, oser… sont des exemples de finalités de l’accompagnement.

C’est pourquoi, dès le départ, c’est la personne qui décide et qui est actrice de la démarche. À aucun moment, il n’y a donc une perte de contrôle ! Le leitmotiv est même : pas de demande, pas d’action.